RD Congo : 2e pays le plus dangereux pour les femmes ?

 

Les chiffres retenus par TrustLaw, structure de la Fondation Thomson Reuters, sont éloquents :

 

  • 1 152 femmes sont violées chaque jour ;
  • 57 % des femmes enceintes sont anémiques ;
  • 0 : c'est le nombre des actes juridiques que les femmes mariées peuvent accomplir sans l'autorisation de leurs époux.

 

Plus de 400 000 femmes violées par an

 

1 152 femmes violées chaque jour, soit 48 femmes violées par heure ! Des chiffres aux proportions humainement incompréhensibles. En 2010, l'envoyée spéciale des Nations unies pour les violences faites aux femmes et aux enfants dans les conflits, Margot Wallström, avait proclamé la RD Congo "capitale mondiale du viol" :

 

"Si les femmes continuent de subir des violences sexuelles, ce n'est pas parce que la loi n'est pas en mesure de les protéger, mais parce qu'elle est insuffisamment appliquée (...). Au Congo, les femmes ne sont toujours pas en sécurité, sous leur propre toit, dans leur propre lit, lorsque la nuit vient."
 

La déclaration de l'envoyée spéciale de l'ONU intervenait quelques jours après la publication d'un rapport trimestriel de Haut-commissariat aux réfugiés en RD Congo. L'agence onusienne faisait état de 1 244 cas de femmes violées au cours du premier trimestre 2010, soit "près de 14 viols par jour en moyenne".

 

Jusqu'ici, les rapports onusiens n'avaient pas encore dépassé la barre de 16 000 cas des femmes congolaises violées par an. Le Fonds des Nations unies pour la population (UNFPA) avait enregistré 15 297 cas de violences sexuelles faites aux femmes contre 15 314 en 2008.

 

Une "sous-estimation", selon American journal of public health. Amber Peterman, une des chercheurs de ce journal américain de santé publique, déclare :

 

"Les précédentes études sur les viols et les violences sexuelles sous-estimaient gravement la prévalence réelle des violences sexuelles en RD Congo."
 

Le résultat de l'enquête menée par Amber Peterman et ses collègues, publié récemment, sonne comme un grand "apocalypse now" : plus de 420 000 femmes ont été violées en RD Congo entre 2006 et 2007. Une moyenne de 1 152 viols par jour. C'est donc les chiffres de cette enquête qui ont été pris en compte dans le classement des pays les plus dangereux pour les femmes. Les chiffres qui propulsent la RD Congo au deuxième rang mondial...derrière l'Afghanistan et devant le Pakistan, l'Inde et la Somalie.

 

Dans un pays où tout le monde viole les femmes

 

Officiellement, la guerre est finie en RD Congo depuis 2003. Un long conflit armé déclenché en 1996 avec Laurent Kabila soutenu par les armées du Rwanda, du Burundi et de l'Ouganda contre le Zaïre de Mobutu. Après la chute de Mobutu, le nouveau homme fort du pays se brouille avec ses alliés et la guerre reprend en 1998.

 

Aujourd'hui, plus de 10 ans après, les bruits des bottes continuent à se faire entendre dans la partie orientale du pays. Deux provinces de l'est, le Nord et le Sud Kivu, demeurent la proie de divers groupes armés nationaux et étrangers. La partie nord de la province Orientale, elle, regorge les rebelles ougandais de la LRA.

 

Dans cet imbroglio, ce sont les civils, surtout les femmes, qui payent le lourd tribut. Incendies des villages, pillages, violences sexuelles, ... sont leur lot quotidien. Même les forces républicaines et onusiennes, censées protéger les populations civiles, se sont retournées, à un moment ou à un autre, contre elles.

 

Le viol, utilisé au départ comme arme de guerre, s'érige petit à petit à un mode de vie dans les villages congolais de l'est. Denis Mukwenge, directeur de l'hôpital Panzi qui soigne les victimes des violences sexuelles au Sud-Kivu, pointe du doigt l'absence de prise en charge psychologique des anciens enfants soldats, devenus adultes aujourd'hui.

 

"Lorsqu'il ne reste que quelques poches des combats par ici par là, mais qu'on constate que des victimes commencent à venir de villes où il n'y a pas de combat, ça nous donne froid au dos"
 

 

Les femmes congolaises incapables à 100 % ?

 

Zéro. La femme congolaise ne peut accomplir aucun acte juridique sans l'autorisation de son époux. Cette affirmation de TrustLaw est surprenante dans la mesure où elle contredit même sa source, le SIGI, indicateur de l'égalité des sexes mis en place par l'Organisation de coopération et de développement économiques (Ocde).

 

Dans le document du SIGI pour la RD Congo auquel TrustLaw fait référence, on peut lire :

 

 

Traduction : "... Comme mentionné plus haut, les femmes mariées n'ont pas la capacité juridique de signer certains actes et de contrats sans le consentement de leurs maris."

 

Ce paragraphe efface le zéro attribué à la RD Congo dans ce domaine. Cette contradiction remet-elle en cause la position de la RD Congo dans cette liste ? Peut-être. Peut-être pas. Parce que le pays a encore du chemin à parcourir dans la consécration de l'égalité homme - femmes et dans la loi et dans les faits.

 

RD Congo, royaume des machos

 

Tenez, au Congo, aujourd'hui encore, en 2011 :

 

  1. L'article 353 du code de la famille dispose : "Sous la direction du mari, les époux concourent, dans l'intérêt du ménage, à assurer la direction morale et matérielle de celui-ci" ;
  2. Pas d'action civile en justice, sans l'autorisation du mari. La loi lui interdit aussi la faculté d'acquérir, d'aliéner ou de s'obliger sans l'autorisation maritale. Le tribunal demeure le seul recours pour lever cette autorisation (article 450) ;
  3. Obligation pour la femme mariée de suivre son mari partout où il décide de résider. En contrepartie, le mari est obligé de la recevoir (article 454) ;
  4. L'adultère n'a pas la même signification pour l'homme et pour la femme. La loi punit l'homme adultère que si son acte pourrait avoir un caractère injurieux pour sa femme (exemple : coucher avec une autre femme sur le lit conjugal). Mais, la même loi punit la femme mariée qui aura eu des rapports sexuels avec une autre personne autre que son conjoint, peu importe les circonstances (article 467) ;
  5. Le plus flagrant est sans doute l'article 444 du code de la famille qui stipule : "Le mari est le chef du ménage. Il doit protection à sa femme ; la femme doit obéissance à son mari."

 

Tout ceci classe le Congo parmi les pays où les femmes sont terriblement discriminées. Deuxième pays le plus dangereux pour les femmes ou pas, la situation de la femme congolaise laisse à désirer.

 

A voir aussi Congo, la paix violée, un webdocumentaire réalisé par France 24.

Plus d'infos sur Congo lol
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6 Comments
si les femmes contunu a etre violer en rdc, c est ne pas la fote aux violeurs ni celle de victime,mais la responsabilite est atribuer a notre feble president que vous avez inposser, vous le blanc en sachant qu il n est pas conpetant pour se genre des atribution qu il asime, une persone qui n est peu meme pas etre un observteur d election chez vous. comment voule vous que cesse d etre violer que les depites de l oposition continu a etre abatu en ville en plain canpagne electoral.
Je pense que toute les guerres ont eu le projet de folie de la détérioration de la race ou modifier la famille, et détruire les femmes. En Allemagne, les lebensborn : http://videos.tf1.fr/jt-20h/maternite-aryenne-le-projet-fou-nazi-4453205.html ! Oh, l’idée que les enfants soient dans des maternités, change tout ? Quel était le but de ces maternités, changer la population humaine de la France, faire un pont entre le Reich, et la France. Établir une aristocratie génétique dans la région, qui sera sous la coupe du troisième Reich. Dans les guerres, on a toujours tendance à voir que les actes de propagandes, de psychologie que comme l’acte de préparation, et puis… les actes des armes… Les guerres détruisent les hommes, les femmes, et les enfants. Les enfants, eux poursuivront l’instabilité encore pour plusieurs générations. En Belgique, les demandes de réhabilitations des parents, et des enfants touchés par la guerre 40-45, continuent à apparaître au parlement. Les hommes armés sont des "sois disant guerriers" et donc la virilité et la preuve de celles-ci fait partie de leur idées du combats, et on utilise cela pour contrôler les recrues. Le pire, c’est que la preuve de leur virilité est aussi le piège qui fera qu’ils sont culpabilisés et obligés de protéger le sens du viol qu’on a obliger qu’ils fassent = L’autre est une race faible, une race à détruire, la femme est inférieure, et il faut changer la race … Si on prend ce sens à la recrue qui viole, il restera que l’acte ignoble, et sa culpabilité. Le fait de l’obliger à ce viol, c’est l’obliger à rester dans le groupe, et défendre celui-ci, mais aussi ne plus jamais faire un retour en arrière. Il s’agit d’une version de la guerre psychologique de base, qui se répète depuis la nuit du temps, sans théorisations moderne. Ce genre d’acte se fait naturellement dés qu’un groupe se met en place durant les temps de violence, et dirigé par des hommes, en masse. Souvent durant les guerres ce qui compte pour les chefs c’est l’atteinte de leurs objectifs et rien d’autre. Et les hommes qui les dirigent sont pas contrôlés, et peuvent mettre leurs perversions en places sans couvertures, tortures, viols… du moment que les objectifs sont atteints. Dans le monde, les enfants des guerres seront des marginaux : sans papiers, sans familles, auront perdu leurs importances familiales… En fait, les mères sont aussi des marginales : elles sont des femmes, et la faute est la leur. Naturellement déjà on retrouve les origines de ses actes dans la culture générale planétaire : En gros, l’homme ne sait pas se contrôler face à elle, la faire sienne et faire porter sa progéniture. Il s’agit de la femme objet-outil. De ce fait, la femme doit se protéger ou être du bon côté de la guerre. L’homme est plus libre que la femme. Elle doit se protéger de l’homme, c’est ainsi que de tout temps, les humains masculins justifient leurs règles de gestions de la femme. Aucun groupe humain dans la nuit du temps ne tente de dire que la femme a un droit de liberté, d'égalité, et l’homme doit se contrôler, même dans la genèse. Si elle est survivante violentée de la guerre, elle sera rejetée de sa famille, et de sa propre « tribu, race… », Pour les même raisons ! La guerre détruit le futur, il y a pas de gagnant pour l’espèce humaine. Le fait de faire cette option dans le pouvoir, c’est s’assurer le contrôle des hommes qui deviennent des gérants naturels du patrimoine enfants, femmes. Nous sommes dans l’optique de la population agraire, et des héritages, patrimoines des terres, des biens. La femme existe par ce qu’elle produit et que le groupe peut utiliser. Même les religions monothéistes propagent cette notion. On est donc parti pour longtemps... Les hommes, bizarrement à la fin de la guerre, se termine par une espèce de guerre froide, où ils vont même se congratuler dans le rappel de leurs actes de bravoures. Puis, même reprendre une vie faite de non dit et d’actes normaux. Mais les femmes, les enfants jamais, leurs futurs sont salis, et même les poursuivra comme si ils étaient les fautifs. Les enfants deviennent des sorciers, des marginaux… Comment se reconstruire pour eux ? Cette question n’existe que seulement à notre époque. Dans le temps, les femmes salies étaient écrasées par la pression sociales des villages en Europe ou ailleurs, et souvent condamnées à l’exil. Les enfants gardent un goût amère de ces actes, et même continueront le combat parfois à travers le temps, en choisissant leurs camps dans la guerre qui les a conçu. On retrouve des engagements positifs, d’autres plus négatifs, retrouver un honneur perdu pour un père idéalisé ou pour une mère déchue. Je crois qu’il y a un facteur supplémentaire, qui joue ici dans cette région, il faut absolument pour les belligérants, écraser tout les ennemis, et maintenir un climat d’effroi. Les femmes violées frappent l’esprit de toutes personnes sensées. toute personnes qui arrivent dans la région se sentira déjà écrasé par la violence. Les groupes violeurs, sont donc protégés par ses actes qui se répandent comme un virus psychologique et crée le sentiment d’angoisse dans la population. La femme violée et son enfant seront le rappel constant de cette violence. Cette angoisse empêche de regarder de manière claire la situation. L’angoisse en plus de maintenir le groupe de « rebelle » solide, écarte la foule de la zone. Si on parle de zone protégée par cette violence, on peut se poser la question que veut-on interdire d’accès. Une zone de replis pour les rebelles des pays voisins, mais aussi une zone instable et maintenue comme telle pour des entreprises minières. Ne devrait-on pas poursuivre alors les gens qui se remplissent les poches dans la région et ne veulent pas que l’on y met de l’ordre et poursuivre ses violeurs ?
le gouvernement congolais doit mettre en place des mesures efficaces pour la sécurisation de la population et appréhender les coupables des ces violes et les sanctionner sévèrement.
Toi en vivant en occident en quoi contribue tu pour que ces massacres cessent! c'est sur le terrain que tu feras qlq chose pas devant ton ordi
@Bigliboski J'ai l'impression que vous cherchez à contredire l'évidence. Tenez, l'article s'interroge sur les chiffres publiés par une étude américaine. L'auteur lui même émet des critiques sur le "0" du nombre des actes juridiques, tout en expliquant que dans ce domaine, notre pays a encore la marche à faire. Je suis ahuri de lire votre commentaire et de voir que nulle part vous faites allusion à ces viols. Pourtant, c'est l'objet principal de cet article. Vous vous contentez à accuser les autres. Quels points négatifs ? Ces chiffres doivent nous réveiller. Que ce soit 10 viols par jour, c'est pas normal. Il faut que ça cesse !!
C'est un mensonge de dire que 0 = le nombre d'acte juridique que le femme peut faire sans l'autorisation de son mari! J'ai l'impression que ça vous fait plaisir de ne parler que de choses négatives concernant la RDC.

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